Organes Le prélèvement d’organes en vue de greffe

Les grandes tendances de l’année sont les suivantes :

  • Pour l’ensemble des donneurs décédés (donneurs décédés en état de mort encéphalique – EME - et ceux décédés après arrêt circulatoire) : en 2023, le taux global de prélèvement au niveau national est de 26,5 par million d’habitants (pmh). Ce taux est en hausse comparé aux années 2020, 2021 et 2022, mais reste significativement inférieur à celui de 2019 (28,5 pmh) et correspond au taux observé entre 2015 et 2016. La progression observée en 2023 concerne lesprélèvements de donneurs en état de mort encéphalique (gain de 53 donneurs, +3,6% en 1 an) et dans une moindre proportion les prélèvements de type Maastricht 3 (gain de 38 donneurs, +16,2% en 1 an). La baisse du nombre de donneurs en EME prélevés a débuté en 2018 (-3% en 1 an) et s’est accélérée avec la pandémie Covid-19 (déficit de 374 donneurs, -21,6% entre 2019 et 2020). Le nombre de donneurs en EME prélevés progresse à nouveau depuis 3 ans. Le déficit de donneurs EME prélevés est de 284 par rapport à 2017 et de 217 si l’on se réfère à 2019, avant la pandémie Covid-19.
  • Le taux de conversion national (ratio entre le nombre de prélèvements et le nombre de recensements) pour les donneurs EME décroît légèrement depuis 3 ans de 49,5% en 2021 à 48,9% en 2022 pour atteindre 48,3% en 2023 (Tableau P3). Cette baisse du taux de conversion est due à la hausse du taux d’opposition qui atteint 36,1% en 2023, taux record jamais observé, alors qu’il était descendu entre 30 à 30,5% entre 2017 et 2019. L’opposition au prélèvement explique 70% des arrêts de procédure de don d’organes. La hausse du taux d’opposition est observée pour toutes les classes d’âge et elle est plus marquée en 2023 pour les donneurs de 65 à 74 ans (de 26,5 à 33,3%) et de 75 ans et plus (de 22,6% à 26,8%). Cependant, parmi les 1131 donneurs EME non prélevés pour opposition en 2023, 60% avaient entre 18 et 64 ans.  Une hausse du recensement de 4,9% est observée en 2023. Un antécédent médical du donneur est la deuxième cause de non prélèvement pour les donneurs EME (9,2% des donneurs recensés) : une pathologie maligne est l’antécédent le plus fréquent (59,6%), suivi du motif « Autre pathologie » (Tableau P7). Le motif « infections virales » est en forte baisse (-60% en 1 an), depuis la mise à jour des dernières recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) parues le 30 décembre 2022 concernant les modalités de prélèvement et de greffe d’organes en cas de donneurs positifs pour le test PCR Covid. Le nombre de donneurs EME Sars-Cov-2 positifs prélevés dépasse l’excédent de donneurs EME décédés prélevés en 2023. Ainsi, sans la mise à jour des recommandations du HCSP, nous aurions observé un déficit de donneurs EME décédés prélevés comparé à l’année 2022.
  • La distribution des causes de décès des donneurs EME recensés évolue peu, les décès d’origine vasculaire (AVC hémorragique et ischémique) représentant la majorité des causes de décès (54,8% en 2023) (Tableau P5). Néanmoins la baisse du nombre de décès d’origine vasculaire représente 92% du déficit de donneurs prélevés entre 2019 et 2023 ; ce déficit s’observe surtout pour les donneurs les plus âgés de 75 ans et plus (-25,2% en 4 ans), décroit avec l’âge (respectivement -13,1%, -12,1% et -2% pour les donneurs de 65-74 ans, 50-64 ans et 18-49 ans en 4 ans), en lien avec la saturation des lits de soins critiques et des difficultés probables de prises en charge de la filière des patients neurolésés en coma grave et non en lien avec une modification des critères de sélection des greffons.
  • L’évolution dans le temps de l’activité de recensement et de prélèvement varie selon la classe d’âge des donneurs adultes EME : La moyenne d’âge des donneurs EME prélevés est de 58,3 ans en 2023, oscillant entre 57,3 et 58,6 ans depuis 2018 et la part des donneurs de 65 ans et plus a atteint 42,7% en 2023 (contre 40-41,7% entre 2019 et 2022) (Tableau P11).
    Les donneurs de 18 à 49 ans représentent près d’un quart des donneurs EME recensés et prélevés et se distinguent par le taux d’opposition le plus élevé parmi les donneurs adultes.
    Comparée à l’année pré-covid (2019), l’activité pour cette classe d’âge est marquée par :
    • Une diminution du recensement de 10,3%, surtout observée pour les causes de décès traumatiques (-21%) et anoxie (-6%), représentant à elles seules 60% des causes de décès pour cette classe d’âge ;
    • Une forte hausse du taux d’opposition, de 33,8 à 41,9%, entraînant une diminution du taux de conversion, de 54% en 2019 à 48% en 2023 ;
    • Et au final, une baisse plus marquée du nombre de donneurs prélevés comparée à celle des donneurs EME recensés, de 19,3% en 4 ans (soit un déficit de 90 donneurs).
      Comparée à 2022, l’activité pour cette classe d’âge est marquée par :
    • Une diminution de 3,8% du recensement, en lien avec une baisse du recensement de cause « Traumatique » (-17%) malgré la hausse observée pour les décès vasculaires (+9,4%) ;
    • Une hausse du taux d’opposition de 3,4 points. 
    • Une baisse du nombre de donneurs prélevés comparable à celle observée pour le recensement (-3,6%), la hausse du nombre de donneurs non prélevés pour opposition ayant été partiellement comblée par les prélèvements des donneurs SARS-CoV-2 positifs.
      Les donneurs de cette classe d’âge se caractérisent par l’absence de facteurs de risque cardiovasculaire pour 51 % d’entre eux et par l’absence ou la présence d’un seul facteur de risque cardiovasculaire pour 88%, ce qui explique que leur baisse ait en partie impacté le nombre de greffes thoraciques réalisées en 2023.
      Les donneurs de 50 à 64 ans représentent un peu moins de 30% des donneurs recensés et prélevés.
      Comparée à l’année pré-covid (2019), l’activité pour cette classe d’âge est marquée par : 
    • Une diminution de recensement de 10,1%, plus marquée pour les décès d’origine vasculaire (58% des causes de décès pour cette classe d’âge) que pour les causes de décès « Anoxie » ou « Traumatiques » (respectivement 22% et 18% des causes de décès pour cette classe d’âge en 2023) ;
    • Une hausse du taux d’opposition entraînant une diminution du taux de conversion ;
    • Et au final, une baisse plus marquée du nombre de donneurs prélevés de 13,5%. 
      Comparée à 2022, l’activité pour cette classe d’âge est marquée par :
    • Une activité de recensement relativement stable (-7 donneurs recensés) ;
    • Une faible hausse du taux d’opposition de 0,7 points ;
    • Une hausse du taux de conversion de 46,7% à 48,4%, due en grande partie aux prélèvements de donneurs SARS-CoV-2 positifs ;
    • Une hausse du nombre de donneurs prélevés de 2,8% (+12 donneurs).
      Ces donneurs se caractérisent par la présence de 1 ou d’au moins 2 facteurs de risque cardiovasculaire pour respectivement 43% et 33% d’entre eux. Leur hausse a eu peu d’impact sur le prélèvement cardiaque ou pulmonaire. C’est la classe d’âge où l’on observe depuis plusieurs années une différence marquée du taux d’opposition selon la cause de décès : 27,4% pour les causes de décès « Traumatique » contre 40% pour les causes de décès « Vasculaire » ou « Anoxique ».
      Les donneurs de 65 à 74 ans représentent 23% des donneurs recensés et prélevés.
      Comparée à l’année pré-covid (2019), l’activité pour cette classe d’âge est marquée par : 
    • Une faible diminution du taux de recensement (-4,6%) du fait d’une augmentation des décès de cause traumatique (+37%), alors que les décès d’origine vasculaire ont baissé de 13% en 4 ans ;
    • Une hausse du taux d’opposition de 30,3 à 33,3% ;
    • Une hausse du taux de conversion avec un nombre de donneurs prélevés comparable à 2019.
      Comparée à 2022, l’activité pour cette classe d’âge est marquée par :
    • Une hausse de l’activité de recensement de 16,8% (+104 donneurs prélevés) surtout pour les décès d’origine « Vasculaire » et « Traumatique », respectivement de +18% et +15% ;
    • Une hausse importante du taux d’opposition (de 26,5 à 33,3 %), entraînant une diminution du taux de conversion (de 55 à 48,3% en 1 an) ;
    • Et au final, une hausse que de +2,6% du prélèvement (+ 9 donneurs prélevés). Ces donneurs se caractérisent par la présence de 1 ou d’au moins 2 facteurs de risque cardiovasculaire pour respectivement 39% et 46% d’entre eux.
      Les donneurs de 75 ans et plus représentent 19 à 20%, des donneurs recensés et prélevés.
      Comparée à l’année pré-covid (2019), l’activité pour cette classe d’âge est marquée par : 
    • La plus forte baisse du taux de recensement comparée aux autres classes (-16,7% soit un déficit de 121 donneurs EME), en lien principalement avec une diminution de 25% du recensement des décès de cause vasculaire très largement majoritaire dans cette classe d’âge (77% 2019 et 69% 2023) ;
    • Une hausse du taux d’opposition de 4,5 points ;
    • La baisse du nombre de donneurs prélevés de 15,6% (-55 SME), comparable en proportion à celle observée pour le recensement de 16,7% en 4 ans.
      Comparée à 2022, l’activité pour cette classe d’âge est marquée par :
    • Une hausse du nombre de donneurs recensés de 12,7% ;
    • Une hausse du taux d’opposition de 22,6 à 26,8% ;
    • Un maintien du taux de conversion de l’ordre de 48-49% grâce à la baisse des donneurs non prélevés pour « Antécédents » de 20,7% en 2022 vs 17% en 2023 parmi les donneurs recensés ;
    • Une progression de l’activité de prélèvement de 16% (+ 41 donneurs).
      Ces donneurs se caractérisent par la présence de 1 ou d’au moins 2 facteurs de risque cardiovasculaire pour respectivement 32% et 59% d’entre eux et seuls les reins et le foie sont prélevés en vue de greffe.
  • Pour les sujets décédés après arrêt circulatoire suite à un arrêt cardiaque inopiné (DDAC-MI-II), le programme a été particulièrement impacté par la crise sanitaire et ne reprend que très modestement avec 8 donneurs recensés et 6 prélevés en 2023 sur un seul site, ayant permis 9 greffes rénales, alors qu’aucun donneur n’avait été prélevé en 2022 (Tableau P23).
  • Pour les sujets décédés après arrêt circulatoire suite à une limitation ou un arrêt des thérapeutiques (Catégorie III de Maastricht ou DDAC M3), les activités de recensement et de prélèvement ont continué leur progression en 2023 (+16,2% donneurs prélevés), de manière plus marquée qu’en 2022, pour atteindre 273 prélèvements (4 donneurs DDAC M3 prélevés pmh), permettant la réalisation de 461 greffes rénales, 183 greffes hépatiques, 24 greffes pulmonaires, 4 nouvelles greffes pancréas combinées à une greffe de rein et malheureusement aucune greffe d’ilots de Langerhans malgré l’augmentation du nombre de centres autorisés à prélever le pancréas. Cette hausse de l’activité est surtout due à une hausse d’activité de centres très actifs, en l’absence de réelle progression du nombre d’établissements hospitaliers autorisés (+ 1 centre soit 52 en 2023) et a eu lieu malgré un taux d’opposition élevé (42,1%). Le nombre et le taux d’incidents de CRN ont modestement augmenté en 2023, soit 27 incidents (3,8% des donneurs recensés contre 20 (3,3%) en 2022, malgré un important travail de révision des recommandations sur les aspects techniques de la pose et de la maintenance durant la phase de perfusion in situ réalisé par le groupe de travail DDAC M3 en 2023 et ayant donné lieu à une nouvelle version du protocole national.

L’année 2022 avait été marquée par la mise en place du programme de prélèvement sur donneurs décédés en état de mort encéphalique porteurs de marqueurs du virus de l’immunodéficience humaine en conformité avec l’Arrêté du 5 juillet 2021. En 2023, 2 recensements ont abouti au prélèvement d’un seul donneur (charge virale < 50 copies depuis plus d’un an) et la réalisation avec succès de 2 greffes rénales chez des receveurs, eux-mêmes séropositifs pour le VIH, contre 3 donneurs prélevés et 5 greffes rénales en 2022 (Tableau P6). 

En 2023, 138 donneurs décédés SARS-CoV-2 positifs ont été recensés (dont 11 donneurs décédés après circulatoire), 77 ont été prélevés (dont 6 donneurs décédés après circulatoire), permettant la réalisation de 106 greffes rénales, 54 greffes hépatiques et 18 greffes cardiaques. Seuls 3 donneurs décédés n’ont pas été prélevés pour cause « Covid-19 ». Le nombre de donneurs décédés Sars-Cov-2 positifs prélevés dépasse l’excédent de donneurs EME décédés prélevés en 2023. Ainsi, sans la mise à jour des recommandations du HCSP, nous aurions observé un déficit de prélèvement d’organes sur donneurs EME comparé à l’année 2022.

Les pays européens ont globalement tous été affectés par la pandémie Covid avec une baisse significative du recensement et du prélèvement d’organes sur donneurs décédés en 2020, une reprise modeste dès 2021, à l’exception de l’Allemagne dont le taux de prélèvement de donneurs décédés suivi de greffes stagne à 11 donneurs décédés pmh. La plupart des pays européens ont vu leur activité de prélèvement de donneurs décédés (suivis ou non de greffe) augmenter en 2022 puis en 2023 pour dépasser leur niveau d’activité observée en 2019. C’est le cas de l’Italie (28,2 pmh en 2023) et de la Belgique (31,4 pmh) pour le taux de donneurs décédés prélevés d’un organe greffé ou pour l’Espagne (48,9 pmh) et les Etats Unis (48,8 pmh) pour le taux de donneurs décédés prélevés (suivis ou non de greffe), avec un retentissement comparable sur les taux de greffe rénale, hépatique, pulmonaire et cardiaque. 

Prélèvement sur donneur décédé en état de mort encéphalique

Activité de recensement en 2023

  • 3132 sujets en état de mort encéphalique (SME) ont été recensés (déclarés auprès de l’Agence de la biomédecine), soit une hausse de 4,9% en 1 an. La baisse de l’activité de recensement a commencé avant la pandémie Covid avec une baisse de 5,6% entre 2016, année la plus efficiente en termes de recensement en France, et 2019 (Tableau P2). Cela représente au total un déficit de 339 sujets recensés entre 2023 et 2019, avant la crise sanitaire.
  • Le taux national de recensement est de 46,3 donneurs recensés pmh en 2023, contre 51,4 en 2019 et 55 pmh en 2016.
  • Ce taux varie d’une région à l’autre, en fonction de la structure d’âge de la population, de la densité des unités de soins intensifs rapportée à la population et de la mobilisation des acteurs de santé impliqués dans le recensement. A ce titre, le taux de SME recensés pour 1000 décès hospitaliers est un indicateur plus précis pour comparer les régions entre elles avec un taux moyen national de 10,3 en 2023 contre 11,5 en 2019 et 12,4 en 2016.
  • La durée moyenne de prise en charge entre l’admission et la déclaration de décès (Tableau P1) est de 3,8 jours, soit quatre fois plus courte que celle observée pour les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à une limitation ou un arrêt des thérapeutiques (Maastricht 3).
  • L’âge moyen des donneurs recensés se maintient entre 57 et 59 ans depuis 4 ans (58,1 ans en 2023).
  • Si les décès de cause « Vasculaire » représentent 54,8% des donneurs EME recensés en 2023, ils concernent respectivement 64,4 et 68,7% des donneurs âgés de 65 à 74 ans et de 75 ans et plus. Une première baisse a été observée en 2017, principalement pour les donneurs adultes de moins de 50 ans, en lien probablement avec l’amélioration, le déploiement et l’élargissement des indications thérapeutiques de la thrombolyse précoce. Le recensement de cette catégorie de patients s’est effondré durant les 2 premières années de la pandémie Covid-19, en lien avec des difficultés conjoncturelles d’admission en réanimation des patients présentant un AVC grave, pour certains hors ressources thérapeutiques, pouvant faire l’objet « d’un abord anticipé » (prise en charge d’un donneur potentiel uniquement dans un projet de prélèvement avant la survenue des signes de mort encéphalique). C’est pour cette cause de décès que le déficit de donneurs recensés est le plus marqué (-286 donneurs EME recensés en 4 ans et 85% du déficit de donneurs EME recensés observés entre 2019 et 2023). Ce déficit de donneurs EME pour les causes de décès d’origine vasculaire est dû pour 73% à un déficit de donneurs de plus de 64 ans et pour 48% à un déficit de donneurs de 75 ans et plus.

Les causes de non prélèvement des donneurs

  • Les causes de non prélèvement sont multiples mais l’opposition occupe la première place avec 69,8% des motifs de non prélèvement en 2023 (Tableau P3). 
  • Le taux d’opposition national brut parmi les SME recensés a atteint 36,1% (1131 donneurs non prélevés pour ce motif en 2023). Ce taux est le plus élevé jamais observé, après le taux de 33,7% en 2021, alors qu’il s’était stabilisé à 30-30,5% entre 2017 et 2019 (Tableau P3).
  • La loi sur les modalités d’expression du refus a été modifiée en 2017. Les situations conflictuelles ou sans possibilité de dialogue avec les proches du défunt sont exprimées par la formulation : Contexte n'ayant pas permis d'aboutir au prélèvement. Cet item représente 48,2% des types d’opposition en 2023, ayant dépassé depuis 3 ans l’opposition du défunt exprimé de son vivant (47,4%). 
  • Le taux d’opposition varie selon l’âge du donneur et a augmenté en 1 an pour toutes les classes d’âge, surtout parmi les donneurs SME recensés de 65 ans et plus. Ce taux est particulièrement élevé pour les donneurs de moins de 18 ans (47%) et ceux de 18 à 49 ans (41,9%), intermédiaire pour les 50-64 ans (38,2%) et plus faible pour les donneurs de 65 à 74 ans (33,3%) et ceux de 75 ans et plus (26,8%). L’influence de l’âge est en partie liée au biais de recrutement des donneurs SME, le plus souvent âgés, admis en réanimation au décours « d’un abord anticipé ». Ce sont les hausses particulières de 26,5% à 33,3% du taux d’opposition des donneurs de 64 à 74 ans (taux ≤ 30% depuis 2017) et de 22,6% à 26,8% des donneurs de 75 ans et plus (taux < 24% depuis 2017) qui ont favorisé la survenue de ce taux record. 
  • Le taux d’opposition est peu influencé par la cause de décès tous âges confondus.
  • Les causes de non prélèvement pour l'item « Antécédent du donneur », en baisse cette année, demeurent le second motif de non prélèvement des donneurs SME recensés (Tableau P3). Ce taux est de 9,2% en 2023 contre 11,4% en 2022 (soit 287 donneurs non prélevés pour ce motif en 2023). Dans 60% des cas, un antécédent de pathologie maligne est en cause, contre 4,2% pour les infections bactériennes, fungiques ou autre (hors infection virale), non contrôlées (Tableau P7). Le motif « infections virales », avec ou sans virémie positive, a chuté de 60% en 1 an depuis la mise à jour des dernières recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). En 2023, cela représente 38 donneurs (contre 95 en 2022) non prélevés pour ce motif dont :
    • 2 cas de donneurs EME récusés du fait d’un test PCR Covid positif (contre 58 en 2022) ; 
    • 7 donneurs ayant une sérologie VHC+ dont 4 virémiques alors que le décret du 26 décembre 2015 autorise la greffe à partir de donneurs ayant été en contact avec le VHC sous conditions d’appariement spécifique entre donneur et receveur en fonction du profil virémique ou non du donneur (dérogation soumise à évaluation) ;
    • 13 donneurs AgHbs+ et/ou DGV positifs pour lesquels il existe une interdiction à greffer pour les reins, mais pas pour les autres organes dans le cadre d’une urgence vitale et en l’absence d’alternatives thérapeutiques.
  • Au final, le taux de conversion qui variait en fonction de l’âge parmi les recensés SME adultes, s’est recentré autour de 48 – 49%, du fait de la forte progression du taux d’opposition des donneurs les plus âgés. Il s’établit à 48,3% en 2023 contre 48,9% en 2022 et 49,8% en 2019.

Activité de prélèvement en 2023

  • 1512 donneurs ont été prélevés dans 162 des 180 établissements autorisés (152 centres hospitaliers) (Tableau P22), soit une hausse de l’activité de prélèvement de 3,6% en 1 an mais une baisse de 12,6% en 4 ans et de 15,8% depuis 2017 (Tableau P2). 
  • Le taux national de prélèvement est de 22,3 donneurs prélevés pmh contre 25,6 pmh en 2019 et 26,8 pmh en 2017, année la plus efficiente en termes de prélèvement de SME en France. 
  • Le taux de SME prélevés pour 1000 décès hospitaliers est un indicateur plus précis pour comparer les régions entre elles avec un taux moyen national de 5 en 2023 contre 4,5 en 2022 dans un contexte de baisse de 5,5% des décès hospitaliers en 1 an. Ce taux oscillait entre 5,7 et 6 entre 2011 et 2019 et a chuté à 4,3 en 2020 et 2021.
  • A l’exception des années 2020 à 2022, il s’agit de l’activité de donneurs prélevés la plus faible enregistrée depuis 2011 et cela représente au total un déficit de donneurs décédés prélevés de 217 si l’on se compare à l’année 2019.
  • La hausse du nombre de prélèvements multi-organes se poursuit : +4,2% en 1 an, + 22,1% en 3 ans, l’année 2020 ayant été marquée par la suspension de la greffe rénale non urgente et en partie de la greffe pulmonaire entre la mi-mars et la mi-mai, en dehors des urgences vitales (SU, greffes pédiatriques, greffes combinées). L’activité de prélèvement multi-organes reste néanmoins en deçà de celle avant Covid : -11,8% par rapport à 2019. 
  • Le nombre de donneurs prélevés dont au moins un organe a été greffé a progressé de 4% en 1 an et 12,6% en 3 ans, et diminué de 12,1% comparé à 2019, soit un taux national de prélèvement suivi de greffe de 22 donneurs EME prélevés pmh en 2023 contre 25,1 pmh en 2018 et 2019.

Efficience du prélèvement organe par organe

  • Le taux d’efficience pour un organe considéré (taux de donneurs dont l’organe considéré est greffé parmi les donneurs prélevés d’au moins un organe) est variable selon le type de greffons (Tableau P10) : 
    • 88,2% pour le rein, revenu dans les valeurs hautes de celles observées depuis 2017 après la chute à 77,5% observée en 2020 en lien avec la suspension de l’activité de greffe rénale non urgente entre mi-mars et mi-mai 2020 ;
    • 73,9% pour le foie contre 70,7% en 2019 ;
    • 26,2% pour le cœur en 2023 contre 29,4% en 2021 et 25,2% en 2019 ;
    • 18,1% pour les poumons en 2023 contre 20,6% en 2022 et 20,5% en 2019. 
  • Les causes de non prélèvement sont spécifiques à l’organe considéré (Tableaux P14, P15, P16 et P17). La cause « refus des équipes » signifie que les motifs de refus des équipes pour une proposition donnée étaient différents d’une équipe à l’autre, ne permettant pas de saisir une cause plus qu’une autre. L’âge élevé n’est quasiment plus considéré comme critère de non prélèvement par les équipes pour le foie et les reins (Tableaux P14 et P16). Le vieillissement de la population des donneurs fait néanmoins que l’âge occupe une part constante des causes de non prélèvement ou de refus par les équipes de greffe pour le cœur (première cause (37,6%) devant Antécédent cardio-vasculaire (25,7%) et mauvaise fonction ventriculaire (10,3%)) et le poumon (troisième cause renseignée (9,3%) après le motif Antécédent du donneur (9,5%) et le motif Gazométrie (25,3%)) (Tableaux P15 et P17). La première cause de non prélèvement des greffons rénaux chez les donneurs prélevés est l’insuffisance rénale (54,5%). Sans considérer le refus des équipes, la principale cause de non prélèvement des greffons hépatiques chez les donneurs prélevés est l’aspect stéatosique (19,7%).

Causes de non greffe des greffons prélevés

  • En 2023, 24 donneurs ont été prélevés d’au moins un organe sans qu’aucun organe n’ait au final été greffé, soit 1,6% des donneurs prélevés contre 2,1% en 2019 et 2022 (Tableau P10). 
  • Le nombre d’organes prélevés et greffés par donneur est de 3,3 contre 3,4 en 2022 (Tableau P4), et diminue principalement pour les âges extrêmes (Tableau P20). La part des greffons non greffés parmi les greffons prélevés issus de donneurs SME reste élevée pour le pancréas et les îlots à 36,7% en 2023 (contre 41,2% en 2022), est au plus bas pour le rein (6,9% en 2023 contre 8-10% avant 2020), à 7% pour le poumon (contre 6-8% avant 2020) et inférieur à 2,5% pour le cœur et le foie (Tableau P18). La part des greffons hépatiques prélevés non greffés est en baisse constante, avec seulement 27 greffons prélevés non greffés en 2023, contre plus de 40 greffons avant 2019, plus de 50 avant 2016 et plus de 60 avant 2015. Cette évolution est en partie expliquée par la mise en place de la perfusion hépatique oxygénée, principalement en hypothermie, d’abord dans le cadre d’essai randomisé, puis depuis 2023, dans le cadre d’un protocole national pour les greffons hépatiques à critères élargis et donnant lieu à une prise en charge financière spécifique.   
  • Les causes de non greffe des greffons prélevés sont détaillées dans les Tableaux P19a, P19b, P19c, P19e, P19f et P19g. Les motifs de refus ou d’annulation une fois l’organe prélevé doivent être affinés. 
  • 48,1% des reins prélevés non greffés ne l’ont pas été à cause d’une mauvaise qualité du greffon et 10,8% du fait de problème de technique chirurgicale. La découverte d’une tumeur maligne représentait 7,4% des foies et 6,5% des reins prélevés non greffés. Enfin la présence d’une stéatose marquée est la première cause de non greffe des greffons hépatiques (29,6% en 2023).

Caractéristiques cliniques des donneurs prélevés

  • La répartition des classes d’âge, l’âge moyen, le cumul de facteurs de risque spécifiques de l’organe varient selon l’organe considéré et évoluent dans le temps, avec une tendance à l’élargissement du pool de donneurs les plus âgés et porteurs d’un plus grand nombre de comorbidités. Cette évolution a été possible grâce à une meilleure caractérisation de ces facteurs de risque, le déploiement de la perfusion sur machine, le raccourcissement de l’ischémie froide observée en greffe rénale et hépatique et un meilleur appariement en âge donneur/receveur dans un contexte de vieillissement similaire des candidats à la greffe.
  • Sur l’ensemble des donneurs prélevés (Tableau P11), l’âge moyen des donneurs est de 58,3 ans en 2023, alors qu’il avait atteint pour la première fois 58,6 ans en 2021, avec une évolution dans le temps stable depuis 10 ans entre 56 et 58 ans. La proportion de donneurs prélevés âgés de 65 ans et plus a franchi le seuil de 40% dès 2017 et représente 42,7% des donneurs prélevés en 2023 (contre 29,7% en 2011). Pour les donneurs âgés de 18 à 49 ans, l’année 2022 avait été marquée par une hausse du recensement (+17% en 1 an) et la baisse, malheureusement transitoire du taux d’opposition, permettant une augmentation significative du nombre de greffes, entre autres thoraciques, issues de donneurs de cette classe d’âge. A l’inverse, l’année 2023 est marquée par une baisse de 3,8% du recensement et de 3,6% du prélèvement en 1 an de ces donneurs, la hausse du taux d’opposition de 38,5% à 41,9%, n’ayant pu être que partiellement amortie par le prélèvement de donneurs SARS-Cov2 positifs. Au total, l’activité de recensement et de prélèvement des donneurs âgés de 18 à 49 ans est revenue à celle observée en 2020 et sa baisse explique en partie la baisse de l’activité de greffe cardiaque et pulmonaire observée en 2023.
  • En greffe cardiaque, l’âge moyen des donneurs prélevés qui progressait depuis 2016 (Tableau P20), pour atteindre 45,6 ans en 2021 est revenu à 43,4 ans en 2023, la hausse du nombre de donneurs âgés de 65 ans et plus observée en 2021 (39 donneurs) ne s’étant pas confirmée en 2022 (28) et 2023 (23). 
  • En greffe pulmonaire, l’âge moyen des donneurs prélevés, qui avait progressé de 48 à 51,1 ans entre 2016 et 2021, a atteint 52,3 ans en 2023 contre 50,2 ans en 2022 (Tableau P20), de par la baisse du nombre de donneurs de 18 à 64 ans et la hausse du nombre de donneurs âgés de 65 ans et plus (83 donneurs soit 30% des donneurs prélevés d’un poumon greffé)
  • En greffe hépatique, l’âge moyen des donneurs prélevés a augmenté comparé à l’an passé pour atteindre à 58,9 ans en 2023 (Tableau P20), en lien surtout avec une hausse de 59 donneurs de 65 ans et plus. Plusieurs protocoles de recherche sur la perfusion hépatique ex-situ hypothermique ont permis d’identifier un bénéfice de la perfusion en termes de diminution des complications post greffe en cas de donneurs cumulant plusieurs facteurs de risque. L’Agence de la biomédecine et les sociétés savantes ont collaboré en 2023 à la mise en place des modalités de conditionnement des greffons hépatiques, en particulier sur les profils des greffons qui en bénéficient le plus et sur les modalités de financement par le Ministère de la Santé, comme ce fut le cas pour les machines à perfusion rénale et pulmonaire.
  • En greffe pancréatique (greffe de pancréas vascularisé), l’âge moyen des donneurs prélevés est de 32,6 ans en 2023 (stable avec des fluctuations très légères depuis plusieurs années) et tous les donneurs ont moins de 50 ans. Conformément aux règles de répartition, l’âge moyen des donneurs pour la greffe d’ilots pancréatiques est plus élevée :  51,9 ans en 2023, avec 67,6 % des donneurs âgés de 50  ans et plus.
  • En greffe rénale, l’âge moyen des donneurs prélevés est revenu à 57,5 ans en 2023 contre 56,3 ans en 2022 (Tableau P20), en lien principalement avec la baisse de 35 donneurs de 18 à 49 ans et surtout la hausse de 43 donneurs de 75 ans et plus. Le déficit de donneurs de 75 ans et plus se corrige progressivement et n’est plus que de 10% pour cette classe d’âge par rapport à 2019 (contre 26,5% en 2022).
  • Au total, comparé à 2019, la baisse du recensement est liée pour 84% à la diminution du recensement des donneurs dont la cause de décès est vasculaire et a concerné principalement les donneurs de 75 ans et plus et dans une moindre mesure les donneurs de 18 et 64 ans. La baisse du prélèvement est plus marquée pour les donneurs de 18 à 49 ans du fait de la forte progression du taux de refus dans cette classe d’âge. Comparé à 2022, c’est le prélèvement de donneurs SARS-Cov-2 positifs qui a permis de compenser la hausse du taux d’opposition pour toutes les classes d’âge, permettant une hausse du taux de conversion, sauf parmi les donneurs de 65 à 74 ans dont le taux d’opposition a bondi de 6,8 points en 1 an, pour atteindre 33,3%.

Echanges internationaux

  • En 2023, le nombre d’organes échangés entre la France et ses voisins européens est de 42 (vs. 50 en 2019 et moins de 30 entre 2021 et 2022). Ces échanges se font dans le cadre du programme FOEDUS, plateforme européenne d’échange d’organes conçue pour améliorer l’accès à la greffe des groupes rares et des receveurs pédiatriques. 
  • Le nombre d’exports de greffons est plus important (36 greffons, principalement des foies et des cœurs) que le nombre d’imports de greffons qui n’est que de 6 (Tableau P21). Les échanges de greffons hépatiques se font essentiellement avec « Swiss Transplant », du fait de nos accords sur les super-urgences « foie ». En dehors de cet accord, les organes proposés et acceptés par l’étranger sont issus de donneurs de groupe rare (AB) ou pédiatrique, n’ayant pas de receveur en France à l’instant de la proposition. La hausse du nombre de greffons exportés observée en 2023 (+ 14 greffons) est due à l’export de 16 greffons cardiaques contre 3 à 5 greffons les 3 années précédentes.

Recensement/prélèvement régional 

  • La création de la plateforme nationale de répartition des greffons (PNRG) en janvier 2010 a complété l’organisation de l’activité de prélèvement et de greffe, de même que les évolutions de la répartition nationale par les scores, dont le score cœur qui a été mis en place en 2018. L’efficience et l’équité de la répartition des greffons sont régulièrement réévaluées.
  • Les cartes tiennent compte de la création de nouvelles régions, tout en laissant en sous lignage les anciennes, pour rendre plus facile la comparaison des écarts constatés entre les années et éviter de gommer des différences par un effet mécanique. Le Tableau P22 permet de comparer les activités des établissements hospitaliers autorisés et ayant eu une activité de prélèvement au cours des 5 dernières années, par année.
  • S’il est à noter que les taux de recensement ou de prélèvement sont variables d’une année sur l’autre au sein d’une même région, les régions qui ont les taux les plus bas une année gardent souvent des taux de recensement et de prélèvement inférieurs à la moyenne nationale l’année suivante (Tableau A3). Les augmentations de ces taux ne sont pas brutales, et sont souvent le fruit d’un travail de fond mené sur plusieurs années par les Services Régionaux de l’Agence, en lien avec les coordinations hospitalières et des actions de formation. L’analyse du recensement et du prélèvement doit se faire site par site. Le programme Cristal Action et ses développements récents sur Infoservice contribuent désormais à cette analyse. Les variations observées en 2023 sont désormais plutôt influencées par les difficultés conjoncturelles de maintien d’une capacité d’admission en réanimation et la progression du taux d’opposition plus marquée dans certaines régions, alors qu’il n’y a désormais plus d’impact des malades infectés par la Covid-19 sur le taux d’occupation des lits de réanimation.
  • Le taux de recensement varie aussi en fonction de la structure d’âge de la population, du taux de mortalité, de la densité des unités de soins intensifs rapportée à la population, de l’organisation locale des soins notamment dans les services de réanimation, de la spécificité de ces réanimations (réanimations médicale, chirurgicale, USIC) et de la mobilisation des acteurs de santé impliqués dans le recensement pour la région étudiée. A ce titre, le taux de SME recensés pour 1000 décès hospitaliers est un indicateur plus précis pour comparer les régions entre elles. La Guyane, pour la toute première fois, La Réunion, la Franche-Comté, la Guadeloupe et L’Ile-de-France figurent parmi les zones au sein desquelles on observe un taux de donneurs recensés en état de mort encéphalique pour 1000 décès hospitaliers dépassant 11,8 (de 28,6 à 11,8) pour une moyenne nationale à 10,3. A contrario, les régions Martinique, Auvergne, Lorraine, Bretagne, et Picardie présentent un taux inférieur à 9 (de 5,8 à 8,7) en 2023 (Figure P4). 
  • Les régions au sein desquelles est observé un taux d’opposition élevé sont 3 régions d’Outre-Mer (La Réunion, la Martinique, la Guyane) et la région Ile-de-France dépassant 48,5% pour une moyenne nationale à 36,1%. A contrario, les régions Bretagne, Pays de la Loire et Corse présentent des taux d’opposition inférieurs à 28% parmi les donneurs recensés (Figure P7). 
  • Rapporté à 1000 décès hospitaliers, les régions Guyane, Limousin, La Réunion et la Franche-Comté ont les taux de prélèvement les plus élevés en 2023 (≥6,5) alors que les régions Martinique, Picardie, Lorraine et Provence-Côte d’Azur ont un taux de prélèvement inférieur à 4,4 prélèvements pour 1000 décès hospitaliers, indiquant une possible marge de progression, la moyenne nationale se situant à 4,9 (Figure P6).
  • La part des donneurs âgés de plus de 65 ans parmi les donneurs prélevés varie d’une région à l’autre et est plus basse pour les régions Antilles-Guyane, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Alsace (Figure P8). Les facteurs pouvant expliquer les différences entre régions sont entre autres la structure d’âge de la population, le taux de décès post traumatique, un programme de recensement intensif avec annonce anticipée en cas d’AVC sévère chez des sujets très âgés ou la politique d’acceptation des greffons par les équipes.
  • Les variations régionales de prélèvement des donneurs et des organes sont difficiles à interpréter avec des unités de réanimation inégalement impactées par la crise sanitaire. Depuis le début de la pandémie, le déficit de donneurs enregistrés ces 4 dernières années concerne principalement les AVC des sujets âgés de plus de 74 ans, habituellement recensés au décours d’une démarche de don anticipée. Il est possible que les régions les plus investies dans ce type de démarche aient subi un impact plus marqué de la crise sanitaire. Entre 2019 et 2023, l’essentiel du déficit de donneurs recensés et prélevés se situe : 
    • D’une part dans la zone Grand Ouest avec une baisse du recensement de 17,3% et du prélèvement de 21,2%, avec des taux d’opposition en hausse mais en dessous de la moyenne nationale, mais représentant 40% du déficit de donneurs recensés et prélevés en France sur cette période. Cette baisse est plus marquée pour le prélèvement en Nouvelle Aquitaine (- 21%) et en Pays de la Loire (-26%) pour des régions qui, historiquement, étaient parmi les plus dynamiques de l’hexagone avant la crise sanitaire.
    • D’autre part dans la zone Sud-Est / Océan Indien avec une baisse de 14,6 % du recensement et encore plus marquée du prélèvement (- 22,3%) du fait de la hausse importante du taux d’opposition, représentant au total 45% du déficit de donneurs prélevés en France sur cette période. Cette baisse est plus marquée en Auvergne Rhône-Alpes avec une forte progression du taux d’opposition de 24% à 33,5% et en région Provence Alpes-Côte d’Azur (baisse de 36% du prélèvement en 4 ans), marquée aussi par une forte progression du taux d’opposition de 32,1 à 40,4% en 4 ans.
    • La zone Nord-Est se distingue par un retour à l’activité de 2019 pour le recensement et le prélèvement pour les régions Bourgogne Franche-Comté et Grand Est, compensant en partie l’absence de reprise d’activité de la région Hauts-de-France, et représentant au total 10% du déficit de donneurs recensés et prélevés en France entre 2019 et 2023.
    • La région Ile-de-France se distingue par un taux de recensement pour 1000 décès hospitaliers parmi les plus hauts de l’hexagone, mais un taux de prélèvement inférieur à la moyenne nationale, à cause d’un taux d’opposition le plus haut de métropole (48,6%). Grace à la hausse de 16,1 % en 1 an du prélèvement de donneurs EME, la région ne représente plus que 5% du déficit de donneurs recensés et prélevés en France entre 2019 et 2023 et 14% des donneurs EME prélevés en 2023. 
  • Les taux de prélèvement cardiaque et pulmonaire chez les donneurs prélevés de moins de 70 ans sont hétérogènes selon les régions, sans lien avec la présence d’une équipe de greffe pour l’organe considéré.
  • Les taux de prélèvement hépatique et de prélèvement rénal chez les donneurs prélevés sont hétérogènes selon les régions. Les régions Alsace, Bretagne, Centre-Val-de-Loire et Provence-Alpes-Côte d'Azur ont un taux de prélèvement rénal inférieur à 87% parmi les donneurs prélevés en 2023 (moyenne nationale à 90,7%). Les régions Bretagne, Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Rhône-Alpes ont un taux de prélèvement hépatique inférieur à 72% parmi les donneurs prélevés en 2023 (moyenne nationale à 75,5%), sans lien clair avec la présence d’une équipe de greffe hépatique. 

Prélèvement sur donneur décédé après arrêt circulatoire suite à un arrêt cardiaque inopiné (Catégorie I et II de Maastricht)

Suite au décret du 2 août 2005, la réintroduction de l’activité de prélèvement sur donneur décédé après arrêt circulatoire suite à un arrêt cardiaque inopiné (Catégorie I et II de Maastricht) est effective depuis octobre 2006 et n’a concerné dans un premier temps que le rein. L’extension au prélèvement de foie a été rendue possible en 2009 mais l’activité a été suspendue provisoirement suite à une décision du comité médical et scientifique en juillet 2017 du fait d’un taux d’échec précoce élevé comparé aux greffes hépatiques issues de donneurs en état de mort encéphalique ou de donneurs de la catégorie III de Maastricht.

En 2023, 1 centre hospitalier a déclaré cette activité sur les 6 établissements autorisés avec le recensement de 8 donneurs. 

Le tableau P23 résume l’évolution de l'activité de prélèvement et de greffe pour les donneurs décédés des catégories 1 et 2 de Maastricht en France au cours des 5 dernières années. 

Le tableau P24 résume les délais d’ischémie chaude observés parmi les donneurs prélevés.

Après une baisse constante depuis 2015, l’activité de recensement, prélèvement et greffes rénales à partir de donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à un arrêt cardiaque inopiné (Catégorie I et II de Maastricht) s’est effondrée en 2020, en lien avec la crise sanitaire. En 2023, le centre hospitalier d’Annecy a recensé 8 donneurs, dont 6 ont été prélevés et 9 reins greffés. La complexité de la procédure et les contraintes de temps qui lui sont inhérentes ont participé au désengagement progressif de plusieurs centres hospitaliers. Par ailleurs, le taux élevé de non fonction primaire en greffe rénale (13,9% sur la période 2017-2020) a conduit plusieurs équipes à interrompre leur activité de greffe à partir de ces greffons, ce qui a entrainé une baisse importante du nombre de receveurs éligibles pour ce programme. En revanche, les résultats fonctionnels à moyen terme (5 ans) sont satisfaisants avec une survie des greffons estimée à 76,2% pour la période 2007-2022 et des débits de filtration estimés selon la formule CKD-EPI ≥ 45 ml/mn pour 62,5 % des receveurs greffés entre 2015 et 2018.

Prélèvement sur donneur décédé après arrêt circulatoire suite à une limitation ou un arrêt des thérapeutiques (Catégorie III de Maastricht)

Le programme de don d’organes après arrêt circulatoire suite à une limitation ou un arrêt des thérapeutiques (catégorie III de Maastricht) est autorisé en France depuis septembre 2014, après une longue période de réflexion et d’écriture d’un protocole unique spécifiant les conditions de réalisation des prélèvements et des greffes et les missions des coordinations hospitalières de prélèvement. 

En 2023, on relève (Tableaux P25, P26, P27, P28, P29, P30, P31, P32P33a, P33b, P33c, P34a, P34b, P34c et P35) :

  • L’absence de réelle progression du nombre d’établissements hospitaliers autorisés, passés de 51 en 2022 à 52 en 2023.
  • Une hausse de 14,9% en 1 an de l’activité de recensement (703 donneurs recensés en 2023).
  • Une hausse du taux d’opposition de 29,7% à 42,1% en 5 ans, taux supérieur à celui observé pour les donneurs recensés en état de mort encéphalique (36,1%).
  • Une hausse de 16,2% en 1 an de l’activité de prélèvement (273 donneurs prélevés et un gain de 38 donneurs comparé à 2022). 
  • Un taux de conversion qui reste bas à 38,8%, baisse qui s’est clairement amorcée en 2019 :
    • Lié à la hausse du taux d’opposition représentant 68,8% des causes de non prélèvement en 2023 (contre 57,8% en 2018 et 61,7% en 2021) ;
    • Lié aux arrêts de procédure pour échec de pose de CRN au nombre de 27 représentant 6,3% des causes de non prélèvement en 2023. Cet indicateur est surveillé de près d’autant que le groupe technique CRN mis en place en mars 2022 a proposé une série de recommandations pratiques incluses dans la nouvelle version du protocole national. 
    • Malgré la baisse du nombre de donneurs non qualifiés du fait d’antécédents contre-indiquant le don (11,6% des causes de non prélèvement en 2023 contre 17-18% entre 2018 et 2020 et 14% en 2022). 

Le taux de conversion est seulement de 39,2% et 28,4% de prélèvement parmi les donneurs recensés âgés respectivement de 50 à 64 ans et de 65 ans et plus pour atteindre 48% pour les donneurs adultes de moins de 50 ans contre 55% en 2021. L’âge moyen des donneurs recensés se stabilise à 55 ans depuis 4 ans, à distance de la hausse de l’âge maximal autorisé de 60 à 65 ans en 2016 puis à 70 ans en mai 2019. La part de donneurs présentant au moins 2 facteurs de risque (parmi âge > 60 ans, hypertension artérielle, diabète et admission pour arrêt cardiaque récupéré) représente plus d’un tiers des donneurs prélevés en 2023 et seuls 21,6% des donneurs prélevés ne présentent aucun de ces facteurs de risque (contre 25% en 2021 et 2022). Cette distribution s’explique par le pourcentage élevé d’arrêt cardiaque initial parmi les donneurs prélevés et par la prévalence de l’HTA parmi les donneurs prélevés de 50 ans et plus (40% sur la période 2019-2023).

  • Parmi les donneurs prélevés :
    • Une majorité d’hommes (73,3%), taux qui demeure supérieur à ce qui est observé en cas de donneurs EME prélevés (54,5%).
    • Un délai moyen entre l’admission et la décision de LAT de 112 jours en 2023 (médiane 7 jours), stable sur les 7 dernières années. Le délai moyen entre l’admission et le décès est de 14,2 jours contre 3,9 jours pour les donneurs EME (Tableau P1).
    • Les principales causes de lésions cérébrales ayant conduit à une décision de LAT sont « arrêt cardiaque récupéré » (58,6%), traumatisme crânien (16,5%) et « AVC hémorragique » (13,2%), la hausse du nombre de donneurs prélevés en 2023 concernant surtout les donneurs admis pour « arrêt cardiaque récupéré ». Les causes « AVC ischémique » et « Autre » représentent respectivement 7,7% et 4% des donneurs DDAC M3 prélevés en 2023.
    • Un recours systématique à la circulation régionale normothermique avec une durée moyenne de perfusion de moins de 3 heures sur l’ensemble de la période 2015-2023 (variant de 175 minutes en l’absence de prélèvement pulmonaire à 157 minutes en cas de prélèvement pulmonaire après la pose de CRN en 2023).
    • 92,3% ont été prélevés d’au moins un rein (contre 97,2% en 2019), 69,6% du foie (contre 58,2% en 2019 et 63,1% en 2021) et 12,1% d’au moins un poumon (contre 13,6% en 2022) alors que 67% des sites avaient une autorisation pour le prélèvement pulmonaire en 2023 (Tableau P28). Le taux de prélèvement hépatique est en forte hausse depuis 2 ans grâce à la mise en place en septembre 2020 d’un élargissement des critères de qualification des greffons hépatiques sous condition de perfusion hypothermique oxygénée. Les causes de non prélèvement sont en partie spécifiques à l’organe considéré, principalement l’insuffisance rénale en cas de non prélèvement des deux reins, un aspect stéatosique du foie et un bilan hépatique perturbé en cas de non prélèvement hépatique ou une gazométrie non conforme pour le non prélèvement des poumons.
    • Une proportion de donneurs ayant abouti à une greffe rénale parmi les donneurs prélevés d’un rein de 98,4%, soit 461 greffes rénales en 2023, ce qui représente un gain de 55 greffes rénales en 1 an et porte à 2333 le nombre total de greffes rénales issues d’un donneur DDAC M3 en 9 ans (Tableau P27). Les principales causes de non greffe des 31 reins prélevés non greffés sont la mauvaise qualité ou la détérioration du greffon, une suspicion de tumeur ou un problème de technique chirurgicale.
    • Une proportion de donneurs ayant abouti à une greffe hépatique parmi les donneurs prélevés d’un foie de 96,3%, soit 183 greffes hépatiques en 2023 (+13,7% en 1 an) ce qui porte à 762 le nombre total de greffes hépatiques issues d’un donneur DDAC M3 en 9 ans. Seuls 7 greffons hépatiques prélevés n’ont pas été greffés, dont 5 pour détérioration ou mauvaise qualité du greffon.
    • Une proportion de donneurs ayant abouti à une greffe pulmonaire parmi les donneurs prélevés d’un poumon de 72,7%, soit 24 greffes pulmonaires en 2023 ce qui porte à 131 le nombre total de greffes pulmonaires issues d’un donneur DDAC M3 en 8 ans. La mauvaise qualité du greffon, après évaluation durant la période de perfusion ex vivo, représente la principale cause de non greffe des 12 poumons prélevés non greffés.
    • Une activité encore modeste de prélèvement pancréatique, autorisée depuis novembre 2018, initiée qu’en 2021, ayant permis la réalisation de 4 greffes combinées pancréas-rein et aucune greffe d’ilots de Langerhans en soins courants en 2023. 

Sur la période 2017-2023, les délais de la procédure pour le prélèvement des donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à une limitation ou arrêt des thérapeutiques sont constants et sont les suivants (Tableau P31) :

  • Durée moyenne de phase agonique de 18-21 minutes, délai qui a dépassé le seuil maximal de 180 minutes pour 0,7% des procédures de don non abouties en 2023 ;
  • Durée moyenne de la phase d’arrêt circulatoire de 20-21 minutes pour les organes abdominaux (médiane 19-20 min) et de 73 minutes pour les poumons en 2023 ;
  • Durée moyenne de la phase d’ischémie chaude fonctionnelle de 26-28 minutes pour les organes abdominaux (médiane constante à 25 minutes depuis 2019).

Les résultats des greffes issues des donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à une limitation ou un arrêt des thérapeutiques (catégorie III de Maastricht) sont très satisfaisants et sont détaillés dans les chapitres « Organe » concernés.

De nouveaux centres hospitaliers ont déposé ou sont en cours de rédaction du protocole local ce qui devrait permettre de poursuivre la croissance de cette activité dans les années à venir. 

A l’échelon national, le prélèvement de donneurs de la catégorie III de Maastricht a représenté 15,2% des donneurs décédés prélevés d’un organe (contre 10% et 2020 et 13,9% en 2022). Il existe une hétérogénéité à l’échelon national, ce taux allant de 0 à 37,5% des donneurs décédés prélevés pour les centres dépassant 4 prélèvements de donneur décédé par an (moyenne 25-30% pour les centres autorisés depuis plusieurs années avec une activité soutenue en recensement de donneurs EME et Maastricht 3). Les greffes réalisées à partir de ces donneurs ont représenté respectivement 13,1%, 13,6% et 8,1% des greffes rénales, hépatiques et pulmonaires réalisées à partir de donneurs décédés. 

L’extension du programme aux donneurs de moins de 18 ans dans des centres autorisés et sous condition de poids pour des raisons techniques inhérentes au recours à la CRN a été validée en 2023 par le Conseil Médical et Scientifique puis par le Conseil d’Orientation de l’Agence de la biomédecine sur proposition du comité de pilotage national et des sociétés savantes de réanimation et d’anesthésie-réanimation pédiatriques. Le groupe de travail sur les enjeux techniques de la CRN et le déploiement des projets de CRN mobile pour faciliter l’inclusion de centres hospitaliers n’ayant pas la maitrise de la circulation extracorporelle a déjà émis un certain nombre de recommandations techniques, avec l’aide de professionnels de la Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire et de la Société française d'assistance circulatoire et de circulation extracorporelle. Plusieurs fiches techniques ont été rédigées concernant les modalités de pose et de maintenance de la CRN et sont incluses dans la nouvelle version du protocole national publié début janvier 2024.

Figure P1. Evolution du prélèvement par type de donneur en France
Tableau P1. Description des donneurs décédés en France en 2023

    Donneurs recensés 

    Figure P2. Evolution de l'activité de recensement et de prélèvement des sujets en état de mort encéphalique
    Tableau P2. Evolution de l'activité de recensement et de prélèvement de sujets en état de mort encéphalique en France
    Tableau P3. Evolution du devenir des sujets en état de mort encéphalique recensés
    Tableau P4. Devenir des organes proposés chez les donneurs en état de mort encéphalique
    Tableau P5. Evolution des causes de décès des sujets en état de mort encéphalique recensés selon l'âge
    Tableau P6. Evolution du nombre de donneurs en état de mort encéphalique avec des marqueurs sérologiques positifs et du nombre d’organes greffés à partir de ces donneurs

    Donneurs non prélevés  

    Tableau P7. Evolution des causes de non prélèvement pour l'item Antécédent du donneur
    Tableau P8. Evolution du type d'opposition chez les donneurs non prélevés pour cause d'opposition
    Tableau P9. Evolution des causes de non-prélèvement pour obstacle médico-légal ou administratif

    Donneurs prélevés d'au moins un organe

    Tableau P10. Evolution du devenir des donneurs en état de mort encéphalique dont au moins un organe a été prélevé
    Tableau P11. Evolution de l'âge des donneurs en état de mort encéphalique dont au moins un organe a été prélevé
    Tableau P12. Evolution des caractéristiques des donneurs en état de mort encéphalique prélevés d'au moins un organe
    Tableau P13a. Evolution du nombre de donneurs en état de mort encéphalique prélevés d'au moins un organe présentant des facteurs de risques d'échec de la greffe rénale
    Tableau P13b. Evolution du nombre de donneurs en état de mort encéphalique prélevés du coeur présentant des facteurs de risques d'échec de la greffe cardiaque
    Tableau P13c. Evolution du nombre de donneurs en état de mort encéphalique prélevés d'au moins un poumon présentant des facteurs de risques d'échec de la greffe pulmonaire
    Tableau P13d. Evolution du nombre de donneurs en état de mort encéphalique prélevés d'un foie présentant des facteurs de risques d'échec de la greffe hépatique
    Tableau P13e. Evolution du nombre de donneurs en état de mort encéphalique prélevés d'un pancréas présentant des facteurs de risques d'échec de la greffe pancréatique organe
    Tableau P14. Evolution des causes de non prélèvement des greffons hépatiques chez les donneurs prélevés d'au moins un organe
    Tableau P15. Evolution des causes de non prélèvement des greffons cardiaques chez les donneurs prélevés d'au moins un organe
    Tableau P16. Evolution des causes de non prélèvement des 2 greffons rénaux chez les donneurs prélevés d'au moins un organe
    Tableau P17. Evolution des causes de non prélèvement des 2 greffons pulmonaires chez les donneurs prélevés d'au moins un organe

    Greffons prélevés non greffés

    Tableau P18. Evolution de la part des greffons prélevés et non greffés parmi les greffons prélevés issus de donneurs en état de mort encéphalique
    Tableau P19a. Evolution des causes de non greffe des greffons hépatiques prélevés
    Tableau P19b. Evolution des causes de non greffe des greffons cardiaques prélevés
    Tableau P19c. Evolution des causes de non greffe des greffons rénaux prélevés
    Tableau P19e. Evolution des causes de non greffe des greffons pulmonaires prélevés
    Tableau P19f. Evolution des causes de non greffe des greffons intestinaux prélevés
    Tableau P19g. Evolution des causes de non greffe des greffons pancréatiques prélevés

    Donneurs dont au moins un organe a été greffé

    Tableau P 20. Evolution de l'âge des donneurs décédés de mort encéphalique selon l'organe prélevé et greffé
    Tableau P21. Echange de greffons avec l'étranger selon l'année

    Recensement et prélèvement régional

    Tableau P22. Evolution du nombre de donneurs en état de mort encéphalique prélevés par région et par site de prélèvement
    Figure P3. Donneurs en état de mort encéphalique recensés en 2023
    Figure P4. Donneurs en état de mort encéphalique recensés en 2023 pour 1000 décès hospitaliers
    Figure P5. Donneurs en état de mort encéphalique prélevés en 2023
    Figure P6. Donneurs en état de mort encéphalique prélevés en 2023 pour 1000 décès hospitaliers
    Figure P7. Opposition au prélèvement d’organes en 2023
    Figure P8. Donneurs d’organes de plus de 65 ans prélevés en 2023
    Figure P9. Prélèvement cardiaque en 2023
    Figure P10. Prélèvement pulmonaire en 2023
    Figure P11. Prélèvement hépatique en 2023
    Figure P12. Prélèvement rénal en 2023
    Tableau P23. Evolution de l'activité de prélèvement et de greffe pour les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à un arrêt cardiaque inopiné (catégories 1 et 2 de Maastricht) en France
    Tableau P24. Délais entre l'effondrement initial et la déclaration de décès chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à un arrêt cardiaque inopiné (catégories 1 et 2 de Maastricht) prélevés (no flow nuls exclus)

    Donneurs recensés

    Tableau P25. Evolution de l'activité de recensement et de prélèvement des donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) en France
    Tableau P26. Devenir des donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) recensés
    Tableau P27. Devenir des organes proposés chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht)

    Donneurs prélevés d’au moins un organe 

    Tableau P28. Evolution du devenir des donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) dont au moins un organe a été prélevé
    Tableau P29. Evolution de l'âge des donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) dont au moins un organe a été prélevé
    Tableau P30. Evolution des caractéristiques des donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) prélevés d'au moins un organe
    Tableau P31. Délais de la procédure pour le prélèvement des donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) prélevés d'au moins un organe (période 2015-2023)
    Tableau P32. Evolution du nombre de donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) prélevés d'un organe présentant des facteurs de risques d'échec de la greffe
    Tableau P33a. Evolution des causes de non prélèvement des greffons hépatiques chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) prélevés d'au moins un organe
    Tableau P33b. Evolution des causes de non prélèvement des 2 greffons rénaux chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) prélevés d'au moins un organe
    Tableau P33c. Evolution des causes de non prélèvement des 2 greffons pulmonaires chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) prélevés d'au moins un organe

    Greffons prélevés non greffés

    Tableau P34a. Evolution des causes de non greffe des greffons hépatiques prélevés chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht)
    Tableau P34b. Evolution des causes de non greffe des greffons rénaux prélevés chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht)
    Tableau P34c. Evolution des causes de non greffe des greffons pulmonaires prélevés chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht)

    Recensement et prélèvement régional 

    Tableau P35. Evolution de l'activité de prélèvement sur donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht)
    Figure P13. Donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) recensés en 2023
    Figure P14. Donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) recensés en 2023 pour 1000 décès hospitaliers
    Figure P15. Donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) prélevés en 2023
    Figure P16. Donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) prélevés en 2023 pour 1000 décès hospitaliers
    Figure P17. Opposition au prélèvement d’organes chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) en 2023
    Figure P18. Prélèvement pulmonaire chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) en 2023
    Figure P19. Prélèvement hépatique chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) en 2023
    Figure P20. Prélèvement rénal chez les donneurs décédés après arrêt circulatoire suite à limitation ou arrêt des thérapeutiques (catégorie 3 de Maastricht) en 2023