Au cours de certaines prises en charge en vue d’AMP, des spermatozoïdes peuvent être congelés ; c’est le cas par exemple, lorsqu’un prélèvement de spermatozoïdes au niveau testiculaire est nécessaire pour réaliser une fécondation in vitro avec ICSI ou lorsque l’on craint un échec de recueil de spermatozoïdes le jour de la tentative. De même, des ovocytes peuvent être congelés (vitrifiés) en cours de prise en charge en AMP, par exemple au cours de la tentative de fécondation in vitro lorsque le couple souhaite limiter la congélation embryonnaire, que le nombre de spermatozoïdes à disposition ne permet pas la fécondation de tous les ovocytes qui ont été ponctionnés ou lorsqu’un échec d’éjaculat survient le jour de la ponction.
Dans ces situations, la conservation de gamètes est à distinguer de la préservation de la fertilité.
Ces conservations ne sont pas destinées au long terme : chaque année des relances sont faites par les centres pour interroger les patients sur leur souhait de poursuivre ou d’arrêter la conservation en vue d’une destruction ou bien d’un don à la recherche ou à un couple.
Moins développée pour les ovocytes (en comparaison des embryons), l’autorisation de la technique de vitrification étant d’application plus récente, l’activité de conservation des ovocytes en cours de parcours d’AMP a concerné 1 747 ponctions en 2022 (tableau AMP76). Dans 60 % des cas, seule une partie de la cohorte ovocytaire prélevée a été conservée, le reste de la cohorte ayant été mis en fécondation. Au total, au 31 décembre de l’année 2022, on recense 20 080 échantillons d’ovocytes conservés en cours d’AMP pour 2 630 patientes (tableau AMP76).
En 2022, 4 225 personnes ont bénéficié d’une conservation de spermatozoïdes au cours d’une prise en charge en AMP. Au total, au 31 décembre de l’année 2022, on dénombre 393 161 paillettes de spermatozoïdes conservés pour 47 310 personnes.
Au cours de l’année 2022, 1 367 prélèvements chirurgicaux de spermatozoïdes ont été réalisés (tableau AMP78).
Les prélèvements testiculaires représentent 71 % des prélèvements chirurgicaux. Le taux d’extraction positive (c’est-à-dire la présence de spermatozoïdes) en 2022 était de 53,7 %. Les résultats sont similaires à 2021, les indications de ce type de chirurgie et les traitements visant à améliorer la spermatogénèse n’évoluant que très peu depuis ces dernières années.
Les prélèvements épididymaires et mixtes (épididymo-testiculaires) sont moins nombreux car indiqués dans des cas plus rares d’azoospermie obstructive. Ils permettent des extractions positives beaucoup plus importantes.