Les CPDPN rapportent les activités techniques en médecine fœtale, réalisées dans leur établissement uniquement. Ces données ne représentent donc pas l’ensemble de ces activités réalisées en 2022 en France. Cependant, les CPDPN sont à l’origine d’une partie importante des prescriptions d’actes techniques de médecine fœtale, et les tendances observées donnent une indication de l’évolution générale. Par ailleurs, ces actes techniques reflètent également le niveau d’expertise des établissements auxquels les centres sont rattachés.
Les réductions embryonnaires ont fait l’objet d’une évolution dans le cadre de la loi de bioéthique du 2 août 2021 (article L2231-1). Dans ce rapport d’activité, ont été recueillis les actes thérapeutiques de type réduction embryonnaire réalisés sur site du CPDPN, par les membres du CPDPN, y compris ceux réalisés chez des femmes dont le dossier n’a pas été présenté en réunion pluridisciplinaire.
L’activité d’échographie diagnostique, initiale et de suivi, représente 102 980 actes en 2022 (Tableau CPDPN15). L’évolution de cette donnée est fluctuante ces 5 dernières années, un travail d’amélioration de la compréhension de cet indicateur est réalisé en lien avec les CPDPN. On dénombre en moyenne 2,8 échographies pour chaque femme vue au CPDPN pendant sa grossesse. Il est noté une légère augmentation de la part des échographies initiales (52,5%) comparées aux échographies de suivi d’un anomalie fœtale (Tableau CPDPN15), alors qu’elles se répartissaient de façon égale jusqu’alors.
Les actes d’imagerie fœtale « autres » sont majoritairement représentés par l’échographie cardiaque fœtale, avec 10 316 échographies cardiaques fœtales réalisées en 2022, en baisse par rapport à 2020 et 2021, et proche des chiffres de 2019. L’IRM et l’imagerie post-mortem représentent respectivement 3 974 et 3 549 actes en 2022 (Tableau CPDPN16). Le scanner ne représente logiquement que 1,8% des actes d’imageries fœtales.
Concernant les actes techniques (Tableau CPDPN17), 14 932 prélèvements à visée diagnostique ou pronostique ont été réalisés, et 1 458 gestes à visée thérapeutique.
Alors que la tendance était à l’augmentation des prélèvements fœtaux à visée diagnostique ou pronostique en 2021, elle a diminué en 2022 de -2,4% par rapport à 2021. Durant la même période, le nombre de femmes vues en CPDPN durant la grossesse n’a pas changé. Cette diminution porte essentiellement sur les choriocentèses avec une diminution du nombre de 600 prélèvements par rapport à 2021 (-12%), contrastant avec une augmentation du nombre d’amniocentèses de 300 (+3%). La répartition des prélèvements est la suivante : amniocentèses : 66,8%, choriocentèses : 30.1%, cordocentèses : 1,6%. Une enquête auprès des CPDPN sera proposée afin de préciser les causes de ces changements. Une diminution des prélèvements a été également mentionnée au sein du rapport d’activité DPN des laboratoires de cytogénétique de 2022 (rapport accessible via le lien accessible via ce lien.
Le nombre total des gestes à visée thérapeutique est en diminution avec 1458 actes (1672 en 2021), ce qui confirme la tendance observée depuis 2020. En détails, la diminution en 2022 concerne notamment les drainages amniotiques (-117), l’utilisation du laser (-43) et les transfusions in utero (-167). Par ailleurs certains gestes à visée thérapeutique augmentent depuis 2018 (chirurgie fœtale par fœtoscopie, exit procédure et autres drainages) (Tableau CPDPN17). La part de l’utilisation du laser diminue depuis 5 ans. Ces indicateurs seront suivis lors des prochains rapports.
Le nombre de réductions embryonnaires est recensé depuis 2019. En 2022 cette activité représente 8,6% des gestes à visée thérapeutique, soit 126/1458.
Le nombre global d’examens fœto-pathologiques réalisés sur le site du CPDPN pour des fœtus dont le dossier a été examiné par le CPDPN, est en diminution, au plus bas depuis 5 ans, avec 3 357 examens 2022 (Tableau CPDPN18). Parmi l’ensemble des examens fœto-pathologiques, la proportion d’examens réalisés à la suite d’une IMG reste stable (58%), après une diminution ces dernières années. La part des examens réalisés à la suite d’un accouchement d’un enfant vivant et décédé en période néonatale précoce, augmente à 4,7% (2,8% en 2021), et celle du nombre d’examens réalisés à la suite d’une mort fœtale diminue à 34% (38,6% en 2021). Ces indicateurs seront suivis, afin de confirmer ou non ces tendances.
Parmi les 48 établissements dans lesquels un CPDPN est autorisé, 44 ont indiqué avoir réalisé des examens de fœtopathologie en 2022.


